Avec Mother!, Aronofsky revient avec un conte personnel perturbant

N’attendez pas de Darren Aronofsky une tranquillité de l’esprit. Le réalisateur connu pour ses films noirs (au sens propre du terme) et ses personnages à vif, revient avec une histoire fantastique semblable à une descente aux enfers. Qu’il parle du couple ou de l’humanité au global, de nos destins individuels ou collectifs, son récit violent et implacable ne laissera personne indifférent.

Un couple vit dans une maison, perdue au milieu de la campagne. Pas de nom, pas d’indications précises : le récit oppose un auteur taciturne à sa (jeune) femme amoureuse. L’arrivée d’inconnus les plonge dans une nouvelle confrontation, entre eux et contre l’extérieur. A craindre ce qui pourrait perturber leur quotidien, l’héroïne se retrouve confrontée à des intrusions de plus en plus violentes et inexplicables.

De son récit tout en symboles, Aronofsky parvient à offrir une mise en abîme viscérale et pleine de malaise autour de la création, du couple, de l’écologie ou encore du destin. Récit à inspiration biblique, ce huis-clos découvre une maison organique, véritable personnage principal du film où les protagonistes s’opposent pour en conserver le pouvoir et la paix, contre des menaces extérieures pour le moins étrange. Avec un final cru qui devrait fortement diviser, Aronofsky cherche le spectateur pour offrir avec convictions un récit extrêmement fort, et surtout une grande proposition de cinéma au coeur de laquelle trône sa nouvelle muse Jennifer Lawrence.

4.5 / 5