Mille Mots

Il y a quelques années, Alain Chabat a tenté de capitaliser sur sa voix (avec les SHREK), et se lançait à l’assaut d’Hollywood. Ce qui donnait au final un passage chez Ben Stille (LA NUIT AU MUSEE 2), et un scénario finalement revendu aux américains, ce 1000 MOTS pour Eddie Murphy. L’ex-gloire des années 80 en vaut il la peine? Peut être, car on ne pourra nier que, très loin d’être la comédie de l’année, ce nouveau Murphy est sans doute l’un de ses meilleurs films depuis longtemps.

Le défi était évidemment peu difficile, vu la montagne de films qui se sont crashés auprès du public et du box office. Pourtant Eddie Murphy prouve qu’avec un semblant de scénario logique, il peut revenir en grand forme. Si 1000 MOTS est loin d’être mémorable, on sent la cohérence et le travail sur un scénario aux physiques du fantastique et de la comédie romantique. Pour cet agent hollywoodien bavard, comprendre qu’il ne lui reste que 1000 mots (et moins) à prononcer sous trois jours, sous peine de passer de vie à trépas, c’est un changement de vie radical. On enchaîne sur un classique du genre à partir de là, avec les difficultés, les imbroglios, les chutes et autres singeries d’Eddie Murphy qui assure le show. Et même un passage (anonyme) d’un Chabat qui cabotine comme toujours.

Presque plaisant, 1000 MOTS ne saurait s’excuser d’une facture somme toute trop classique. Néanmoins on retrouve un Eddie Murphy en forme (et en bonne forme), et un film loin d’être indigent. Un minimum vital, résultat d’un film produit par la machin à laver eaméricaine, qui n’était même plus ce que l’on demandait à l’ex-FLIC DE BEVERLY HILLS. Un espoir?

2 / 5