Max Payne

max-payneIl y a de quoi demander à Mark Wahlberg ce qu’il est venu faire dans un film comme Max Payne, tant on plonge de nouveau dans le cinéma d’action creux, défaut récurrent chez les adaptations de jeux vidéos. Evidemment on ne peut s’empêcher de penser à Hitman, qui est encore pire. Les deux films multiplient les points communs (pour ne pas dire « les lieux communs »), notamment cette chasse aux acteurs secondaires que l’on débarque généralement de séries tv, et tant pis s’ils ne sont pas faits pour les rôles.

Voilà comment atterrissent deux acteurs de Heroes saison 3 (Jamie « je me nourris de ta peur » Hector et Brea « super vitesse » Grant), Mila Kunis de That ’70s Show, Amaury Nolasco de Prison Break (déjà débarqué dans Au Bout la Nuit), Donal Logue (Parents à tout prix, Urgences…) et même cette grande actrice de série qu’est… Nelly Furtado (oui, elle a déjà joué dans Les Experts). Mais ce n’est pas tout, car le rappeur Ludacris complète ce panel musical d’acteurs (néanmoins, il a déjà beaucoup plus d’expérience et notamment un passage remarqué dans Collision).

On citera rapidement Beau Bridges et Chris O’Donnell, acteurs pas vraiment au sommet de leur carrière, tout le contraire d’Olga Kurylenko qui multiplie décidemment les personnages tout en nuance, également appelés « bombasses », comme dans Hitman (et oui encore!) ou Quantum of Solace.

A part ça, un scenario peut-être ? Bien sûr. Un flic qui résoud le meurtre de sa femme 3 ans après la mort de cette dernière, parce qu’à l’époque il n’avait pas vraiment insisté pour savoir ce sur quoi elle travaillait, apparemment. Or c’était super intéressant, puisqu’il s’agissait d’une drogue pour doper les soldats (ça rappelle presque la saison 3 de Heroes, encore). Mais les effets secondaires s’avèrent dévastateurs, on voit de méchants démons ailés (sans doute l’aspect visuel le plus intéressant du film). Problème : le réalisateur a peut-être voulu forcer un peu trop son univers sombre à la Sin City; et couplé à du bullet-time, on tombe dans la surenchère visuelle.

Vous l’aurez compris, Max Payne, c’est un film trop facile, sous tous les aspects : casting, scenario, réalisation, la rentabilité semble être sa principale raison d’être. Un beau gâchis, sûrement pas le dernier.

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