L’ivresse de l’argent

Loin d’être un débutant, le réalisateur sud coréen Im Sang-soo signe avec L’IVRESSE DE L’ARGENT un nouvel opus sociologique au cœur d’une société aux règles bien établies. Après LA SERVANTE, il s’infiltre à nouveau dans les rouages d’une maison, ici celle d’une famille parmi les plus riches, mais pas les plus calmes.

Formulée comme l’analyse critique d’une des dynastie coréenne (fictionnelle?) les plus puissantes, L’IVRESSE DE L’ARGENT navigue entre fascination pour le pouvoir, entre une famille à l’image parfaite, jouant depuis longtemps avec les forces en présence, mais qui évidemment ne tardera pas à éclater. Maîtresse pour le père, prison pour le fils, enfant à charge pour la fille, garde du corps objet sexuel… Au final rien ne nous est épargné dans cette micro société atypique entre la piscine intérieure et la villa sur les hauteurs (même le comédien occidental au talent précaire). Plus digne d’un soap de bas niveau, cette IVRESSE torpille un à un ses enjeux pour ne laisser qu’une suite d’histoires sans grand intérêt au sein d’un noyau familial ne comportant que peu d’intérêts.

Espérant une vertigineuse descente dans les méandres du pouvoir et de l’argent vu par un réalisateur confirmé, on reste sur notre faim, ne suivant que les déambulations de quelques personnages aux histoires refermées sur elle-même. Il en reste quelques analyses de bas étage, pertinentes certes mais manquant d’envergure.

2 / 5