Les recettes du bonheur

Loin d’être un débutant, le suédois Lasse Hallström est même un spécialiste de la fabrication d’histoire à l’eau de rose. De jolis films, bien emballés, qui trouvent l’équilibre entre bons sentiments et belles images. Il y ajoute même ses propres ingrédients, et de l’appétit pour les récits à la rencontre de plusieurs cultures. LES RECETTES DU BONHEUR, c’est un peu ça. Un coup d’oeil en arrière sur son CHOCOLAT, une pincée d’exotisme et un récit ancré au creux d’une France culinaire.

Les images d’Epinal ne sont pas loin, mais servent de façades rapidement contourner pour exploiter la bonne humeur générale. Lorsqu’une famille indienne s’installe dans un petit village français pour redémarrer leur restaurant, c’est faire face à l’accueil maussade du bon restaurant français en face, et le fossé culturel local. Sans compter la charmante cuisinière française (Charlotte Le Bon), qui ne laisse pas indifférent le fils indien, prodige aux épices, sous les yeux de son paternel et d’une anglaise peu aimable (Helen Mirren). Au début on s’affronte, à la fin on se réconcilie ; le tout est de savoir comment.

A nous faire voyager entre cuisine et culture, Hallström manie joliment son récit, sa fable moderne avec un preux chevalier (de cuisine) s’en allant conquérir sa belle (sous-chef). Un récit qui se laisse mijoter sans s’inquiéter jusqu’au dernier tiers un peu chaotique. A trop vouloir dresser le portrait d’un serial-cuisinier, Hallström l’emmène trop haut pour le faire retomber, brisant la monotonie de son histoire, accélérant brusquement pour offrir un final compatissant. Dommage, on était pas loin de se laisser bercer…

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