Les Bêtes du Sud Sauvage

Critique initialement publiée le 23 Mai 2012

LES BÊTES DU SUD SAUVAGE est un film à l’état brut qui est à l’image de son sujet. Brouillon, rebelle, fantaisiste. Un film sauvage donc, et tellement plaisant. Un sentiment de liberté et d’insouciance à travers une histoire humaine au cœur de la Louisiane et à travers les yeux d’une enfant. Un film vivant comme rarement vu ces dernières années.

En Louisiane vit reclue sur un bout d’île une communauté de gens, bien entre eux. Pas une secte ni des asociaux, mais un groupe installé là, vivant côte à côte de la pêche ou de la chasse, sans autre insouciance que le rythme des journées qui défilent. Et quelques caisses d’alcools locales. Jusqu’au jour où une terrible tempête ravage l’île, l’engloutit, pour mieux rappeler leur présence aux oreilles du gouvernement, qui veut alors déloger ces gens pour se donner bonne conscience et nettoyer la zone. Image brute, cadre explosé, ces BÊTES DU SUD SAUVAGE ne respectent pas grand chose mais bénéficie d’une image magnifique et d’un travail sur le son impeccable. Deux critères qui confirment qu’il s’agit bien d’un long métrage, un vrai, derrière cette idée de premier film. Car de premier film, ces BÊTES le sont. Pourtant la maturité et la maîtrise invisible qui impacte chaque scène (surtout le premier quart) est assez sidérante. Un uppercut visuel pour nous faire plonger dans le bayou.

Sur les traces d’une jeune actrice stupéfiante, cette histoire de rébellion humaine sans violence, d’idéalisme sociale en pleine nature et de vie (tout simplement) saura conquérir le public. Bien que brouillon, le film se tisse à l’image de son sujet, se relançant sans cesse, prenant des virages inattendus sans trop s’inquiéter des suites. Un film insouciant et libre.

4.5 / 5
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