Les beaux gosses

Bien après Enki Bilal, mais juste avant Joann Sfar, Riad Sattouf passe de la bande dessinée au grand écran, en adaptant une thématique déjà présente dans ses histoires de papier parues dans Charlie Hebdo ou les Inrock.

Les Beaux Gosses, ce sont avant tout une belle bande d’ados, type collège/14 ans et toutes leurs dents pointés vers le sexe opposée. Rien d’extraordinaire à cela, Sattouf reprend habilement des idées déjà entrevues, mais réussi à concocter un environnement sympathique avec de jeunes acteurs qui ont plutôt le sens de l’humour. On suit donc les péripéties amoureuses de deux amis, et plus largement de leur classe dans une réalité un peu modifiée genre retour aux 80′ (vêtements et surtout coiffure d’époque) pour mieux ressituer sa propre expérience. Car fatalement ça ne fonctionne qu’en référence à sa propre adolescence, et une succession de gags qui pourraient pour la plupart être des anecdotes communes à tous. On rit, on sourit à leurs mésaventures sans grande gravité mais qui pour eux deviennent des évènements importants de leur scolarité. Bref, les Beaux Gosses sont avant tout un joli moyen de se rappeler sa propre adolescence.

On notera l’apparition de quelques guests de renom, au premier rang desquels nous avons la surprise de voir Noémie Lvovsky (actrice, réalisatrice), Irène Jacob, Emmanuelle Devos ou encore Valeria Golino dans un rôle assez étonnant. Assez pour asseoir la légitimité du réalisateur qui pour un premier film signe une copie efficace et sans artifice.

Le seul regret des Beaux Gosses viendra essentiellement d’un manque d’originalité de l’histoire, qui n’est pas sans rappeler les films des 80′ et plus tard où l’on suivait déjà des ados ou de jeunes adultes en mal d’amour et un peu nigaud. Sans réinventer le genre, le film de Riad Sattouf n’a pourtant pas à démériter, et après tout l’amour du sujet peut nous donner au final un bon moment en salles.

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