Dark Universe - La Momie, le reboot made in Tom Cruise

De coeur, LA MOMIE c’est un excellent divertissement pondu à la fin des années 90 par l’artisan Stephen Sommers, et une série de bonnes têtes qui donnaient envie de les suivre partout (Brendan Fraser, Rachel Weisz, John Hannah). Deux autres films plus tard, le filon s’est un peu épuisé, et Universal a de plus grandes ambitions avec son bestiaire, qui comporte les « vieux » monstres fantastiques que sont l’Homme Invisible, Docteur Jekyll ou bien des vampires, des loups garous… Et donc voilà le Dark Universe, la franchise d’équipes qui se lance cette année. En attendant la suite.

Revenons à nos bandelettes : dans cette nouvelle mixture, des mercenaires américains, un brin pilleurs de tombe en Irak, découvrent sans le vouloir le tombeau d’une princesse égyptienne en vadrouille. Ni une ni deux, les voilà maudis mais embarqués jusqu’à Londres où une étrange organisation va les aider à se débarrasser de ce mal notable (on vous laisse le suspense des péripéties). Le soldat un peu rebelle, c’est un Tom Cruise qui change un peu de registre, quitte à jouer loin de son image habituelle (enfin pas trop, y a des cascades quand même). L’organisation, c’est celle d’un Russell Crowe qui incarne le bon docteur Henri Jekyll, le moins bon mister Hyde à certains moments. Voilà les bases de ce qui doit être la première pierre d’un univers plus étendu.

Et la mission est réussie. Sans trop savoir ce qui sera développé par la suite, LA MOMIE version 2017 est un « en avant toute » dédié à l’action et aux rebondissements, se concentrant sur quelques scènes clés pour livrer des séquences pour le moins efficaces, évitant les redites ou les dialogues surfaits. Malheureusement c’est aussi au détriment d’un scénario plein de trous, qui accumule certaines incohérences au profit du spectacle, et ne cherche pas vraiment à creuser sa propre mythologie. Sans compter une subtilité absente pour nous conter les choses. Attention à l’effet « épisodes » développé chez les concurrents.

3 / 5
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