La forêt des songes

Cannes 2015 / Sélection Officielle / Compétition

Qui aime bien, châtie bien. Soit. A voir la déception qui accompagne le dernier film de Gus Van Sant, cinéaste admiré, l’expression porte bien sonnom. On ne sait en effet trop quoi penser de son évasion nippone. Un récit plombé par une mise en scène peu inspirée et un récit mièvre, un premier faux pas du cinéaste au coeur d’une forêt japonaise, loin de ses terres de prédilection…

Evidemment, de la part d’un cinéaste d’expérience, cette FORET DES SONGES comporte quelques qualités esthétiques. La ballade d’un américain dans la « forêt des suicides » japonaise conserve une certaine beauté, bien que temporaire. Digne d’un roman à l’eau de son rose, le scénario dresse le portrait d’un veuf décidé à mourir (quitte à faire une dizaine d’heures d’avion) dans une forêt a priori la plus adéquate pour cela.

Avec de nombreux défauts, de ses intentions à ses mises en pratique, LA FORET DES SONGES n’arrive pas à convaincre. Matthew McConaughey est habité, comme toujours, mais semble être en mode automatique, nous laissant penser que ses propositions atteignent leur limite. Gus Van Sant, à l’inverse, malmène un récit bardé de flashbacks réellement lourd, semble vouloir préciser ses intentions de voix off inadéquates, et ne sait plus trop où emmener son récit. On reste indécis quand à la qualité du film que l’on regarde, presque une parodie de ce que sait offrir le cinéaste, ou manque d’intuition à mener un voyage spirituel dont il a déjà fait l’éloge dans sa filmographie de qualité. Sanction sans appel.

1.5 / 5
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