Intouchables

Intouchables fait preuve d’une justesse incomparable dans son récit « inspiré d’une histoire vraie ». Cette histoire est celle de Philippe, tétraplégique (riche) qui embauche un jeune de banlieue, Driss, comme aide à domicile. Deux mondes qui se téléscopent et s’apprivoisent grâce à l’humour, pour une relation d’amitié unique.

Le film roule comme un train sur des rails, du début à la fin, et en ce sens on peut saluer la réalisation qui ne laisse que très peu de temps morts. L’interprétation est quant à elle impeccable, François Cluzet à son apogée et Omar Sy signant des débuts brillants même si le rôle lui semble taillé comme un costume sur-mesure.

Une prise de risque plutôt minime, pas de réels défauts dans sa mise en oeuvre, Intouchables justifie logiquement sa course vers les records.

CRITIQUE PAR MG

Mais que se passe t-il dans le cinéma français de cette fin d’année? Après une déclaration de guerre par Valérie Donzelli, un retour aux racines du cinéma pour Jean Dujardin ou encore un contrôle de Polisse pour Maiwenn, c’est l’outsider qui pointe le bout de son nez. On savait la paire Toledano-Nakache (déjà auteurs à succès) doués pour la comédie intelligente, nous voilà devant un film qui se révèle bien plus que cela.

Intouchables, c’est l’histoire vraie (mais rebricolée un peu) d’un riche homme d’affaires cloué dans un fauteuil roulant, qui décide d’embaucher un jeune de banlieue pour s’occuper de lui. Une rencontre inattendue et touchante entre deux hommes, pour un scénario assez simple. Au-delà de leurs situations personnelles, Intouchables se focalise sur l’aspect humain des choses, sans chercher à aller au-delà. Pas de grands faits, juste des détails. Et comme les opposés s’attirent, le détonnant jeune de banlieue va affranchir l’homme fortuné des sarcasmes et de l’hypocrisie ambiante, alors que ce deuxième poussera son employé à aller chercher au-delà de ce qu’il pensait être capable.

Intouchables joue la carte du film de potes à 2 (ça suffit), porté magnifiquement par un Omar Sy qu’on attendait tous à un moment dans ce registre (tous les comiques s’essayant à un moment à un vrai rôle, voilà pour lui, c’est fait et on aimerait que ça continue), côtoyant un François Cluzet qui ne déçoit pas (plus?). Le plus fort avec ce film, c’est peut être la révélation d’un duo de cinéastes qu’on avait trop vite cantonné à la comédie de base (efficace, drôle, mais sans réelles surprises), alors qu’ils ont en magasin beaucoup plus. Et c’est dans leur giron qu’Omar a fait ses gammes… Gageons donc qu’on les retrouvera assez vite, en espérant que le prochain projet soit une étape de plus vers des films encore plus touchants.

4.5 / 5
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