Interior. Leather Bar.

En 2013, James Franco a décidé d’être sur tous les fronts, et surtout de nous montrer qu’il est artiste. Exposition à Paris, sortie de films multiples en ce mois d’Octobre, l’acteur est omniprésent. A tort ou à raison, si on en juge sur la qualité de ses films. De sa base californienne, enfoncé dans un trip tout hollywoodien, Franco semble jouer l’underground tout en gardant un pied dans le grand public. Difficile. S’il s’amuse à apparaitre dans LOVELACE ou SPRING BREAKERS, tout en continuant à jouer les gentils amuseurs avec C’EST LA FIN ou OZ, c’est bien avec ses réalisations qu’on commence à entrevoir un autre visage de James Franco. Retour sur son documentaire expérimental.

Avouons le directement, la courte heure de son INTERIOR. LEATHER BAR est sans doute l’une des plus longues interrogations de l’année. Sous le prétexte de reconstituer des scènes détruites de LA CHASSE de William Friedkin, film qui avait secoué les années 80 (et la censure américaine), Franco et son co-réalisateur réunissent dans un hangar californien un groupe d’hommes habillés de cuir. Personne ne sait réellement ce qu’il se passe, mais peu importe : nous sommes là pour la création. Et devant l’absence réelle d’idées derrière la volonté des auteurs, même Franco admet ne pas trop savoir quoi faire : peu importe, il faut le faire..

En réalité, cet essai cinématographique, qui flatte les egos et embarque une équipe de tournage pour un grand néant créateur, ne sert pas à grand chose. On y apprend que Franco aime bien réfléchir dans un hôtel de luxe, a les moyens et l’influence pour réunir des gens dans un but indéfini. Bref, tout cela est fort inutile et on s’en passerait bien si ce n’était la volonté de tout documenter. Le film passe donc le plus clair de son temps à filmer ceux qui filment le film en lui même. Tout tourne en rond, et on en vient à se dire qu’il est sympa Franco, mais ce qu’il fait à l’arrière de son jardin, dans des ambiances de clubs SM, on s’en moque un peu… beaucoup.

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