G.I. Joe: le réveil du Cobra

Je suis de la génération GI Joe. Mes jouets traînent quelque part dans un grenier, dans l’attente d’être retrouvés et transmis à ma descendance. Car je les transmettrai. Ce que je ne transmettrai pas, c’est le film G.I. Joe : le réveil du Cobra.

Pour faire court disons que c’est seulement si vous avez l’âge de jouer encore avec des GI Joe que vous apprécierez pleinement le film, c’est-à-dire que vous ne vous pencherez pas trop sur le scénario et ses aberrations, et la grossièreté du jeu de certains acteurs. Il faut dire qu’avec comme point de départ un méchant vendeur d’armes qui vole lui-même ses propres armes qu’il a fabriquées au moment de les livrer, on plonge déjà dans l’absurdité la plus totale. Comme s’il n’avait pas pu se mettre de côté tout seul quelques exemplaires de ses armes au moment où il les construisait. Dans le même genre vous aurez l’épouse qui attaque en force le laboratoire de son propre mari pour lancer des missiles, comme si elle ne pouvait pas rentrer normalement dans le labo puisqu’elle est la femme du patron. Non car vous comprenez, il faut que ça explose un peu partout pour que ça soit un film d’action. Tant pis pour la cohérence.

Pourtant derrière la caméra, nous avons un habitué du genre: Stephen « La Momie » Sommers. Mais cette fois-ci il n’est pas aidé par ses acteurs (même Brendan Fraser qui fait une apparition sympathique et remarquée). Au premier rang, Dennis Quaid, tout simplement mauvais, et l’on ne devrait plus être surpris quand on regarde sa filmographie. On se demande aussi dans quel pétrin s’est mis Saïd Taghmaoui (qui essaie d’être drôle) alors qu’à l’inverse la présence de Marlon Wayans semble tellement évidente.

En fait ce qui me déçoit le plus dans G.I. Joe : le réveil du Cobra, c’est que les histoires que je m’inventais quand je jouais avec mes personnages étaient plus élaborées. Je vais peut-être fouiller mon grenier plus tôt que prévu…

2.5 / 5