Fast & Furious 7

En 6 films, la saga FAST & FURIOUS est passé de la vitesse à la surenchère. Du nanar sympathique (on est en 2001) de seconde zone à un grand spectacle (crétin, mais solide) rehaussé au premier niveau d’Hollywood. Des ajouts de casting (The Rock en tête) aux idées de scènes plus spectaculaires que la moyenne, tout cela a fini par offrir deux bons segments (le 6, et surtout le 5) où il ne fallait pas trop réfléchir face à la bonne humeur générale.

Le 7e volet, dans la droite lignée des deux derniers justement, s’annonçait comme le dernier chapitre d’une époque ; apparition de Jason Statham en grand méchant, et surtout disparition pendant le tournage de la co-star Paul Walker, à qui le film est évidemment dédié. L’histoire des bolides, et surtout de famille, en prenait un coup, faisant désormais du 7e film un vibrant hommage à toute l’équipe. Et quitte à finir en beauté, FURIOUS 7 (en VO) a choisi de mettre les petits plats dans les grands, de virer le scénariste pour embaucher plus de cascadeurs. Déferlement d’effets pyrotechniques pour une orgie d’action comme rarement vu, cet opus sous stéroïdes remplit sa mission à tous les niveaux. Quitte à avoir les yeux plus gros que le ventre, et à risquer l’indigestion (on préfère le style du 5e film, toujours) FURIOUS 7 se fait plaisir. Beaucoup.

C’est une belle surenchère de chaque instant que James Wan (SAW, DEATH SENTENCE, INSIDIOUS…) cuisine. Avec son envie visible de provoquer des effets à tout-va, le voilà lancé dans un enchaînement de séquences toutes plus folles les unes que les autres, toutes aussi peu intelligentes (on ne fera pas l’effort de noter l’ensemble des incohérences du script) mais terriblement marquantes. Quitte à tout faire sauter, autant y aller à fond. Et dans tout ça, hormis les effets bling-bling ou l’ajout d’émotions inutiles, Wan se débrouille parfaitement. Si dans les détails on pourrait s’indigner face à la stupidité de l’ensemble, c’est bien face à du gros FAST & FURIOUS qu’on est assis, à prendre dans les dents un condensé d’action (quasiment) non stop sur 2 heures. The Rock en tête.

4 / 5
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