Epic : la bataille du royaume secret

Qu’attendre aujourd’hui des nouveaux films d’animation arrivant sur nos écrans ? Une surenchère visuelle, scénaristique ? Peut être pas à chaque fois, mais avec une guerre des studios et des talents chaque année, il est difficile de sortir du lot, et encore moins de proposer un résultat moindre. Si EPIC n’est pas en soi l’attente de l’année, le film offre pourtant un lot de belles surprises à l’image, malheureusement sans compenser des trous dans le scénario assez flagrants.

Dans EPIC, une jeune fille retrouve son père, veuf, dans la grande maison familiale, et découvre rapidement que les recherches de ce dernier s’orientent vers un mystérieux monde microscopique (mais pas tant que ça). Bientôt ramenée magiquement à la taille de ce monde qui vit sous nos pieds (et dans la forêt proche), notre héroïne va vivre mille aventures dans une guerre éternelle entre le bien et le mal. Mix semi-avoué entre le ARTHUR ET LES MINIMOYS de Besson et CHERIE, J’AI RETRECI LES GOSSES, EPIC s’ouvre  magnifiquement avec des premières séquences mettant vraiment en valeur le travail sur la 3D et la minutie des détails. On plonge réellement dans l’univers, et le jeu des deux mondes (le grand et le petit) est dans un premier temps assez prenant.

Mais rapidement le film s’effondre : des personnages trop rapidement présentés, sans aucune profondeur (sauf d’un aspect assez caricatural), et une réalisation qui s’évapore petit à petit, oubliant que les débuts étaient plutôt prometteurs. Au final, le dernier tiers du film est très prévisible et intéresse moins, fatalement. EPIC, évidemment destiné à un jeune public, remplit son contrat sans réellement se hisser à hauteur de ses concurrents les plus prestigieux.

2.5 / 5