Dredd

On ne perdra pas autant de temps à parler de DREDD qu’à le voir, le retour sur grand écran (pardon, direct-to-video en France) du Judge Dredd, 17 ans après les exploits de Sly, n’est pas très concluant. Pour autant, on évitera de tirer sur l’ambulance aux vues de quelques idées (à peu près mal utilisées) au milieu d’un grand vide cinématographique.

Pourtant les ambitions semblaient présentes, mais confier la tâche à Pete Travis, déjà responsable du très regrettable ANGLES D’ATTAQUE, relevait de l’impossible mission de redorer le blason de Dredd. On retrouve un Dredd sans origines, puisqu’ici les scénaristes s’emploient plutôt à jouer la carte de l’action. Une mission, une journée, les présentations sont déjà faîtes. Le reste du récit tient à l’initiation d’une jeune juge, présumée télépathe (on ne creusera pas plus l’univers de Dredd sur ce côté mutation etc…), et l’enfer vécu en huis clos lorsque les deux juges tentent de déloger un cartel d’une des méga-tours. Oui, ça peut ressembler au RAID pas si ancien, à un bon vieil ASSAUT de Carpenter, et c’est pas peu dire que ça aurait été intéressant.

Malheureusement le traitement de l’idée s’arrêtera à son énoncé. Plutôt friand de concept et d’expérimentation, Travis s’emploie dès le départ à répéter les quelques effets spéciaux qu’il croie bon avoir trouver, en appuie bien l’explication histoire de rabaisser son spectateur, et massacre le reste du récit, gunfight sur quelques dizaines d’étages. Passé les deux ou trois rebondissements de circonstances, et certains peuvent surprendre, ce DREDD est une voie sans issue qui aurait pu être sauvé avec les bons artisans à la barre. Du coup, on se reprend le DVD du premier, et on savoure.

1.5 / 5
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