Dracula 3D

Voir Dario Argento sélectionné à Cannes relevait du fantasme voici quelques mois, mais pourquoi pas… Le maître du giallo italien méritait, aux vues de sa carrière, de fouler les marches. On espérait qu’après ces derniers déboires, ce serait pour le film du renouveau. Peine perdue, si le film se veut un vibrant hommage (avec la patte d’Argento, oui) entre film à l’ancienne et nouvelle technologie, toutes les intentions passent inlassablement à côté du film.

DRACULA, retour sur grand écran. Le comte esseulé dans son château, un scribouillard venant le seconder, des goules à gros seins errantes dans la forêt pour séduire le voyageur de passage et enfin un Van Helsing mythique (Rutger Hauer!), Argento ne trompe pas sur la marchandise, et impose sa patte sur une vieille technique. Décor peint à la main, costumes mal fagoté et jeux d’acteurs réduits au minimum, la série B n’est pas loin. Mais vu l’amoncellement de choses et l’attente autour du film, on se dit que le réalisateur latin souhaite nous rappeler au bon vieux temps du cinéma carton pâte. Peine perdue, la succession de scènes passent difficilement le spectateur conscient, et bien que la 3D soit irréprochable (peut être plus efficace avec ces décors immobiles que sur les sfx modernes), ce DRACULA se prend les pieds dans le tapis.

Choix hasardeux, ou simplement avis différent, Argento s’évertue à vouloir nous en imposer, des effets spéciaux cheap au jeux grand guignolesques de sa troupe d’acteurs. Difficile de se concentrer, malgré quelques scènes plutôt funs (du découpage de tête à mains nues, toujours un plaisir), ce DRACULA nous sert donc un chant du cygne pour Argento, décidément tombé de son piedestal. Arrivera t-il à y remonter?

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