Desierto, dans le désert personne ne vous entendra crier..

Dans la famille Cuarón, on demande le fils. Et puis le père pas loin, aussi. Jonas, fils d’Alfonso, réalise ici son deuxième long métrage, sous la gouvernance du deuxième (producteur). Un deuxième film, alors que le premier date de 2007, et que depuis il a accompagné l’aventure GRAVITY, forcément.

Egalement histoire de survie en milieu désertique, DESIERTO pourrait être l’opposé du film de son père. L’odyssée d’un groupe  d’immigrants clandestins qui se dispersent, d’un homme isolé qui lutte contre un milicien américain un peu taré, le tout à la frontière texane. Film d’époque (déjà vu chez les frères Coen, mais pas que), film de contexte, DESIERTO est un face à face au soleil, au milieu de nulle part. Un duel à ciel ouvert, un jeu de cache-cache entre une proie et un carnivore, qui ne démérite pas. Cuarón Jr soigne sa réalisation, sans chercher à trop en faire mais tient bon sa caméra au coeur d’un récit entouré d’un grand vide. On suit la course poursuite entre les deux hommes (et une femme) de près.

Ce qui pêche un peu dans ce récit, c’est sans doute l’antagoniste de l’histoire, et son interprète. Jeffrey Dean Morgan, tout juste auréolé de son titre de méchant de l’année (nous ne sommes pas convaincus) dans THE WALKING DEAD, tente ici une performance qu’il maîtrise mal. L’acteur a une classe folle, mais ne sait trop quoi en faire dans ce rôle de psychopathe de la gâchette. A trop en faire il ennuie plus qu’autre chose. On reste intrigué par cette chasse en plein désert que nous sert Jonas Cuarón ; moins maîtrisé que le film inverse de son aîné, les enjeux se révèlent ici assez vite limité, malgré la brillante démonstration.

3 / 5
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