Des gens qui s’embrassent

Danièle Thompson, fille de Gérard Oury et maman de Christopher Thompson, est une scénariste qu’on ne présente plus (La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob, L’Etudiante, La Reine Margot…) mais une jeune réalisatrice qui compte cinq films à son actifs dont Des gens qui s’embrassent. Pour le quatrième film choral qu’elle réalise, elle aborde un sujet qui lui est familier, la famille et les différentes façons de vivre sa judéité.

Roni et Zef sont les deux fils d’un horloger. Chacun a pris une voix différente en grandissant : Roni, célèbre  joaillier marié à une italienne, est sur le point de marier sa fille, Melita. Zef, célèbre violoniste marié à une violoncelliste juive, est sur le point de devenir veuf. Leurs deux filles sont deux cousines qui s’adorent le plus sincèrement du monde. Mais Noga, la fille de Zef, rencontre par hasard le futur mari de Melita et l’embrasse. Quand le mariage et l’enterrement ont lieu le même week-end, les tensions familiales vont exploser.

Danièle Thompson nous propose un film plutôt bien écrit qui pointe quelques détails de la beauté des relations familiales indestructibles. Les personnages sont plaisants, les acteurs dans leur ensemble corrects (mentions spéciales à Eric Elmosnino et Valérie Bonneton). Mais il n’est pas sans défaut, ses deux principaux sont les instants « romantiques » laborieux où la musique lance des violons insupportablement ridicules et le manque de fluidité global ; un certain fouillis dégage du métrage. Les situations comiques fonctionnent bien mais dès que le film donne dans l’émotion et notamment amoureuse, la réalisatrice perd son spectateur.

Des gens qui s’embrassent divertira sans prétention les férus de films familiaux, mais décevra ceux qui attendent un film émouvant.

2 / 5