Deadpool

Attention, encore un film de superhéros. Oui, mais pas le même. Bavard, psychotique, violent, DEADPOOL revient de loin. Le personnage est une gueule cassée avec un sens de l’humour particulier, qui n’avait pas convaincu les studios. Porté par Ryan Reynolds (qui incarnait le personnage dans le premier WOLVERINE), il aura finalement trouvé sa voie jusqu’aux écrans du monde entier. Pour un bien, car le film se révèle particulièrement drôle et décomplexé, s’écartant du trop sérieux des films du même genre, et surtout n’oublie pas de parler aux spectateurs. Littéralement.

En comics, Deadpool est un personnage particulier, un anti-héros très attachant qui possède une langue bien pendue et un caractère de psychopathe. N’hésitant pas à jouer de références meta et à briser le fameux 4e mur (entre la fiction et ses lecteurs), Deadpool est une porte d’entrée particulière sur l’univers Marvel. Et le film ne l’oublie pas ; entre deux tueries sanglantes, le héros (pas si super) incarné par Ryan Reynolds cite allègrement le problème de caster deux acteurs dans le rôle de Charles Xavier, s’amuse à moquer l’adaptation de Green Lantern (joué par le même acteur), fait des vannes sur Hugh Jackman ou la politique des studios… Assumant pleinement le personnage, cette adaptation fonctionne à 100% sur l’humour (un peu gras), et il faudra sans doute plus d’un visionnage pour tout ingurgiter.

On pourra regretter qu’au-delà de l’origin story classique, DEADPOOL n’aille pas chercher plus loin. Tout en proposant un personnage à émotions (histoire que l’on s’attache un minimum..), Tim Miller et Ryan Reynolds livrent un premier épisode somme toute classique, aux scènes d’action un peu brouillonnes mais avec beaucoup d’envie concernant le personnage. Respectueux du matériel d’origine, ils prouvent quand même que leur combat pour donner à DEADPOOL son long métrage n’était pas vain et a du potentiel. Vu le carton du film au box-office, on attend déjà la suite.