Un château en Italie

Après Il est plus facile pour un Chameau… et Actrices, Valeria Bruni-Tedeschi réalise sont troisième film et le voit sélectionné en compétition officielle au dernier festival de Cannes. Entre récit autobiographique et romance fictionnelle, le film raconte une fin mais aussi un commencement.

Louise rencontre Nathan. Alors que tout semble les séparer, Louise rêve de nouveau de ce qu’elle pensait désormais impossible, la maternité. Pendant ce temps là, son frère tombe malade et sa famille, issue de la bourgeoisie industrielle italienne, fait face à des problèmes d’argent. La question de vendre le château en Italie se pose.

Voici un film qu’il faut laisser mûrir quelques temps après sa découverte. Il est délicat et dense. Il prend son temps à travers le passage des saisons. Il aborde des sujets assez graves mais trouve le ton juste du burlesque pour nous faire sourire : La maladie, la fin de vie, les derniers jours féconds de la femme.

Le casting est parfait : Valeria Bruni Tedeschi est parfois pétrifiée et glaciale, parfois pleine d’espoir et de légèreté, Louis Garrel fait le pitre et c’est simplement drôle, Céline Sallette est touchante aussi bien dans les bonheurs de son personnage que dans ses drames.

Le film oscille entre des moments de grande émotion, d’une terrible justesse et d’autres moments presque trop intrusifs, de voyeurisme où le spectateur est dans une position assez inconfortable. Sa mère joue la mère. Louis Garrel, son compagnon à la ville, joue l’amoureux à l’écran. Où s’arrête le récit autobiographique, où commence la fiction ? Cette situation me dérange par moments.

La grande force d’Un Château en Italie c’est son humour et la persévérance de la joie contre l’inéluctable. On n’en sort pas nécessairement souriant, mais il laisse le spectateur plein de force. Une belle leçon sur comment affronter les difficultés de la vie, un brillant casting comme cerise sur le gâteau. Son défaut majeur, il m’a fallu un mois pour le digérer. Il manque de fluidité, de confort et de naturel.

 

3 / 5
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on