Carnage

La fin de l’entente cordiale. Roman Polanski nous sert un huis clos en forme de cocotte minute pour un décryptage des moeurs de la bonne société, adaptation d’une pièce de théâtre à succès.

C’est le choc pour deux familles de la société new-yorkaise (avocat, immobilier, auteur..), leurs jeunes fils se sont tapés dessus. L’un avec des bobos plus gros que l’autre. C’est l’occasion de leur apprendre les bonnes manières, mais aussi pour l’auteur de l’histoire d’aller gratter sous ce joli vernis pour en revenir aux origines de notre humanité, à l’animalité de base d’un tel face à face. Facile et limite épisodique, tant l’aspect théâtrale de l’ensemble limite le discours au pré carré d’un loft new yorkais, facétie bourgeoise jouissive par certains moments, mais uniquement jusqu’à la sortie de salle.

Pour autant, CARNAGE est un prototype parfait pour un réalisateur plus que confirmé, et quatre comédiens qui prennent visiblement beaucoup de plaisir à s’affronter dans un salon. Avec un humour au second degré visible, CARNAGE passerait presque pour une pièce de boulevard, l’ironie et le costume en plus. Adaptation en règle, ce nouveau film de Polanski est une vraie récréation, qui malheureusement n’aura pas la portée d’une vraie prestation sur scène.

2.5 / 5
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