Blindness

blindnessLégère déception que ce film de Fernando Meirelles qui promettait beaucoup plus (ou beaucoup mieux) dès son synopsis. Blindness raconte l’histoire d’une terrible épidémie de cécité qui s’empart d’un pays. Seule une femme ne sera pas contaminée. Devant cette situation complètement imprévue, la vie va devoir s’organiser.

On aurait pu penser que le sujet — passionnant, il faut avouer — serait traité d’un point de vue scientifique, il n’en est rien. C’est plutôt la sociologie qui est abordée. Ce qui aurait pu être tout aussi bien si cela avait été traité correctement, ce qui n’est pas le cas malheureusement. Le film est construit en deux parties dont la première ne pourra pas être rattrapée par la seconde.

Les premiers contaminés par « l’aveuglement » sont mis en quarantaine dans un centre fermé et protégé par l’armée. Mais l’épouse du médecin (Julianne Moore) réussit à s’infiltrer avec son mari aveugle. Commence alors une incroyable mais surtout improbable gestion de la crise sanitaire, avec des contaminés laissés en autarcie, et une pseudo-dictature qui se met en place. Mais pire que tout, l’inaction du personnage de Julianne Moore — seule personne à voir, donc qui devrait être la plus puissante du groupe — est simplement révoltante. Sa passivité peut même attirer l’antipathie du spectateur.

Ensuite, seconde partie, on réalise que tout le pays est contaminé, pas seulement ceux mis en quarantaine. C’est alors un chaos à grande échelle qui est montré. Beaucoup plus plausible (quoique…) on reste encore sous la méfiance des scènes passées. Et le dénouement viendra avec son lot de messages et sa moralité pas très convaincante finalement.

On pouvait attendre beaucoup mieux de Blindness. Ne vous jetez pas dedans aveuglément.

3 / 5