All the boys love mandy lane

Des fois, on fait confiance à des camarades bloggistes, et on se récupère le dernier import US (direct-to-dvd en France, si ce n’est invisibilité totale) dans l’espoir fou que sa réputation ne le précède. Hors donc, en voici l’un des plus beaux fleurons de l’an passé (enfin, 2006 quand même pour la fin de tournage), fortement plébiscité par les critiques de tous bords, mais dont le public n’aura été vu qu’en festival… Une sortie salles n’aura été aperçu qu’en Irlande, semble t-il.

Pourtant, peu de rapport avec le pays du trèfle. Mandy Lane trimballe Amber Heard, nouvelle égérie du cinéma d’horreur à la mode (et dont Carpenter se délecte pour son prochain long métrage), du film de teenager en lycée au survival à la campagne. Après une introduction fortement inutile (genre en début d’année), où l’on voit Amber et son meilleur ami-pas-la-star-du-lycée s’amuser avec ironie de la mort d’un de leur camarade en plein repompage de Brice de Nice (avec du sang, oui), nous voici catapulté en fin d’année (genre..) pour une petite virée où Amber est subitement devenue très amie avec les garces et les garçons populaires, et décide de s’embarquer avec eux dans un gentil weekend à la campagne. Youplà boum, nous voici en pleine cambrousse, soleil tapant, alcools à tout va et vieux relents de sexualité de teenagers US mal assumée. Oui, Mandy Lane est bonne, mais timide et limite catho’. Pas drôle pour le quaterback.

La deuxième partie du film nous montrera donc comment, dans un film qui a oublié de regarder les 15 dernières années de cinéma de genre, on cumulera les poncifs inutiles. Disparition en pleine nuit non inquiétante, et vas y que je pars chercher mon copain tout seul dans la nuit pas trop loin d’un éventuel psychopathe, et que j’oublie de courir en hurlant face à ma mort imminente, ou encore que je me relève de mes odieuses blessures pour mieux m’effondrer deux mètres plus loin (bis). Oui, si c’est bien beau tout ça (belle lumière, si, si), Mandy Lane joue la prépubère effarouchée un peu agaçante, dans un scénario fort soporifique et un twist final (enfin, on nous le révèle 10 minutes avant, et on le devine 30 minutes avant – sur 1h25 de film) déjà pré-mâché.

Un peu grande gueule, un peu égocentrique, ce Mandy Lane se déguste sans grande conviction mais avec une certaine lueur d’espoir, en se disant que le réalisateur ne semble pas manchot et semble préparer la suite (en l’occurence The Wackness avec Ben Kingsley, ou le prochain très alléchant Live with It, avec Seth Rogen, Joseph Gordon-Levitt ou Anna Kendrick). On l’excusera donc de ce premier long un peu mou du genou (ou d’autre part), censé nous revitaliser la cornée et finissant par lasser…

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