16 ans… Ou presque

Croire ou ne pas croire en la comédie française… Avec quelques exemples de réussites (Dupontel par exemple), l’espoir n’est pas perdu. Abordons donc 16 ANS… OU PRESQUE comme le film qu’il n’est pas ; une tentative de rejouer la crise d’adolescence avec un comédien talentueux, et non le film d’un fils de (Séguéla) enfermé dans un format télévisuel qui lui fait perdre de son charme.

Oui, Laurent Lafitte peut donner beaucoup. Le voici en solo total, et sur ses épaules repose la réussite du film. Une presque réussite, car il faut apprécier le comédien pour entrer dans le sujet. Ici, c’est one man show total de ses facéties, de sa gymnastique physique. Lafitte, grand énergumène comique, se retrouve tout à fait à l’aise dans le registre de l’adolescent post-puberté qui affronte ses vieux démons au passage de la quarantaine. Une crise mise en image sans forcément beaucoup de risques, mais à grands renforts de références geeks, de musique lourde et d’humour ras de terre. On rit, oui, mais après coup on cherche un peu pourquoi…

16 ANS… OU PRESQUE, c’est presque la victime d’une mode récurrente sur le grand écran. Vouloir imposer une comédie tout public, donc dénaturer de tout vrai sujet (là où LES GAMINS, sur le même thème, se révélait beaucoup plus léger et percutant – Alain Chabat oblige), et la faire rentrer dans une future case du prime time télévisuel, ce qui n’augure rien de bon. Un peu trop gras, pas assez écrit, ce premier long offre quelques bons moments qui tiennent à son comédien principal. Autour, une absence de fond assez navrante qui fera oublier l’ensemble assez rapidement.

2 / 5