After earth

M. Night Shyamalan est un cinéaste sur la pente descendante. Parti au sommet (SIXIEME SENS, INCASSABLE, des classiques), puis rapidement passé à des essais trop hasardeux (un PHENOMENE en manque de consistance, un LAST AIRBENDER en manque total de contrôle), le cinéaste est passé d’un nouveau Spielberg à un artisan en galère au milieu d’Hollywood. Sa nouvelle tentative filmée peut s’apparenter à une aveu de faiblesse ou une ruse : s’appuyer sur le hype instantané d’un Will Smith pour se refaire la main. Peine perdue, si son AFTER EARTH n’est en aucun cas le fiasco annoncé, c’est un amas de réussite et de perdition.

1000 ans après la dévastation de la Terre, un chef de guerre et son fils se crashent… sur une Terre devenue inhospitalière. Le fils doit alors partir en mission de sauvetage alors que le paternel est blessé. Fortement imprégné de relation père/fils que n’aurait pas renié un Spielberg (tiens…), AFTER EARTH n’a en aucun cas la finesse nécessaire pour aborder cette thématique en douceur. Au contraire, on nous l’assène dès le départ et jusqu’à la fin, sorte de colonne vertébrale d’un récit qui reste un survival de l’espace plutôt bien ficelé.

Car il y a de nombreuses qualités dans AFTER EARTH qui, à l’instar d’OBLIVION (où c’était Tom Cruise qui trustait la tête de gondole), est esthétiquement et visuellement relativement propre. Les effets spéciaux, solides, et la caméra de Shyamalan portent le récit avec talent. Le réalisateur prouve ici qu’il peut être un technicien séduisant, et efficace. Cela ne sauve pas le fond de l’histoire, trop absorbé par la volonté de mettre en avant le passage de relais entre Smith père et fils. Mais sur la forme, ce AFTER EARTH se laisse voir sans sourciller.

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