Avec Google Buzz, Google s’attaque à Facebook

C’est le premier service auquel on pense lorsque l’on découvre Google Buzz dans Gmail pour la première fois : Facebook. L’onglet est simple et propose immédiatement de mettre un statut, accompagné ou non d’un lien et d’une photo. Cela créé un news feed qui affichera ses statuts et ceux de ses contacts, avec possibilité de like et de commenter.

C’est vrai que l’on pourrait également penser à Twitter comme cible de Google Buzz, mais le géant n’est pas très doué avec le système de « simple statut » : rappelons-nous le rachat de Jaiku qui n’a jamais été exploité convenablement. D’ailleurs Google Buzz propose déjà de lier un compte Twitter, mais pas de Facebook, ce qui semble être un choix déterminé.

Non, connaissant Google, on sait qu’il vise plus haut et plus loin. De plus en plus menacé par la jeune pieuvre Facebook (dont les dernières rumeurs font état de la création d’un service de webmail), Google — qui est la pieuvre n°1 depuis longtemps — réagit enfin et pas qu’à moitié en allant taper dans l’une des fonctionnalités les plus en vue du moment et qu »il faut impérativement assimiler : la géolocalisation. Et Google Buzz semble dans cette voie prendre de l’avance en permettant de géolocaliser les mises à jour, allant ainsi plus loin que Facebook (qui ne l’a toujours pas prise en compte) et visant directement des services spécialisés comme Brightkite et Foursquare (bon article de Frédéric Cavazza à ce sujet). Google a également pensé à la mobilité car on peut déjà installer Buzz sur son iPhone et découvrir que l’interface est prête, en attendant une éventuelle application (et bien sûr tout cela pré-installé sous Android).

Personnellement j’ai 3 onglets ouverts en permanence : Gmail, Google Reader et Facebook. Pour Twitter je passe par un client (Seesmic). Et il est évident que dans les trois, c’est Gmail qui est prioritaire. Voilà pourquoi je pense que Google Buzz frappe très fort en s’intégrant directement dans mon quotidien sans aucune manipulation nécessaire et pourrait finaliser la mutation de l’email (un format de communication qui commence à se faire vieux mais est toujours indispensable) en un ensemble social sans doute renforcé ultérieurement par la phase 2 de Google Wave. La guerre est déclarée.