[Interview] Mickaël Lebout : A la conquête de l’Histoire !

Mickaël Lebout. Il est avec Taylor Lapilus un des porte étendards des couleurs françaises au sein de l’UFC. Il a à son actif 14 victoires, 4 défaites, 1 nul et un « No Contest ». Après une défaite contre Sergio Moraes, il est revenu plus fort contre Teemu Packalen en remportant le combat par décision unanime lors de l’UFC Glasgow en juillet dernier.

Tout comme son compatriote Taylor Lapilus, il évolue au sein de la team CROSSFIGHT.

Fier de pouvoir voir évoluer des combattants français et après l’entretien avec Taylor Lapilus, c’est avec toute logique que j’ai proposé à Mickaël Lebout de répondre à quelques questions (je remercie tout particulièrement Benkok13 pour son aide).

C’est un Mickaël Lebout totalement lucide sur son parcours et sur le milieu du MMA qui a répondu à mes questions. « Ragnar », comme il se fait appeler, a la rage de vaincre et ça se sent !

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1° Mickaël, avec Taylor Lapilus, vous êtes les seuls combattants français évoluant à l’UFC actuellement. Il y a une certaine fierté j’imagine ?

Franchement, je ne le cache pas je suis très fier de pouvoir représenter la France à l’UFC, mais nous espérons de tout cœur être rejoints par d’autres Français très prochainement.

2° Vous êtes passé chez les professionnels en 2011. Comment arrive-t-on des salles d’entrainement en France au milieu de l’octogon ?

Qu’est-ce que veux réellement dire être professionnel ?  J’ai commencé les combats référencés en 2011, mais je ne suis toujours pas professionnel. Je ne vis pas de mon sport, mais il est sûr que, depuis 2014 et maintenant à l’UFC, le niveau dans lequel je combats est un niveau élite. Pour arriver à ce niveau, il n’y a pas de secret même si chacun est différent, je pense que le travail, le cœur et la détermination, nous poussent à évoluer sans cela je n’y serais jamais arrivé.

3° En dehors de l’octogone, vous êtes maître d’œuvre sur des chantiers. Pas trop dur de concilier travail et entraînements ?

C’est très difficile, mais contrairement à ce que l’on pense, le plus dur est derrière moi. Les primes de l’UFC me permettent de poser des congés sans solde et donc d’avoir plus d’heures d’entraînements et des temps de récupération. Maintenant il est évident que ce n’est pas idéal car je ne peux poser qu’un mois avant chaque combat et cela ne suffit pas pour exceller.

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4° Tout comme votre compatriote Taylor Lapilus, vous vous entraînez en France. C’est important pour vous de rester dans votre pays pour vos entraînements ?

Je crois que nous n’avons pas à rougir de dire qu’en France nous avons tout ce qu’il faut pour progresser et arriver à un niveau d’élite. Toutes les personnes qui nous encadrent sont réellement compétentes (Head Coach – Fernand LOPEZ). La problématique est la suivante : si en tant que combattant de l’UFC j’ai du mal à dégager du temps libre pour mes entraînements en journée, comment peuvent faire mes sparrings partners qui, eux, travaillent et ne peuvent combler le manque à gagner avec les primes de leurs combats ? Voici la difficulté majeure aujourd’hui. Ce n’est pas une question de compétences, mais une question financière. Il faut des partenaires financiers.

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5° Vous avez effectué votre premier combat à l’UFC dans la catégorie des welters et votre second dans celle des lightweight. Pourquoi ce changement ?

Je pense qu’à l’UFC, je ne ferais pas long feu en welter. Il suffit de regarder les combattants avant et après la pesée. La catégorie lightweight me correspond mieux morphologiquement. Maintenant il est clair que j’ai dû adopter une hygiène de vie assez stricte, mais la professionnalisation passe aussi par là.

6° Pour combien de combats avez-vous signé à l’UFC ?

J’ai signé pour 4 combats, j’en ai déjà fait deux.

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7° Votre premier combat contre Sergio Moraes était serré. Les juges ont malheureusement donné votre adversaire gagnant. Quel fut votre sentiment à l’issue de la rencontre, la première au sein de l’UFC ?

Je respecte totalement la décision des juges. Le premier round était très serré, et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Il faut savoir aller chercher la victoire, la désirer plus que tout et prendre des risques. J’ai eu beaucoup de regrets car je sentais que je pouvais gagner, j’avais du jus.

8° Votre surnom est Ragnar en référence au viking du même nom. Jusqu’où ira votre conquête au sein de l’UFC ?

Sincèrement, je déteste me fixer des limites, j’ai envie d’aller le plus loin possible. Aujourd’hui quand je fais le bilan de mes compétences, je vois que j’ai encore une marge de progression énorme, donc je m’entraine pour progresser et je sais qu’à chaque combat je serais meilleur. Pas de limite dans la conquête.

9° Savez-vous quand est programmé votre prochain combat et si oui contre qui ?

Non je n’ai pas encore de date, ni d’adversaire, j’attends et je m’entraîne sans relâche.

10° J’ai pour habitude de laisser la dernière question comme une tribune libre pour la personne interviewée. A votre clavier !

Déjà merci à tous ceux qui nous soutiennent. Je sens qu’il y a un vrai élan de bienveillance de la part de l’ensemble des teams de MMA française y compris des fans de MMA et cela fait plaisir.

Et consacrons un petit instant à la publicité, nous sommes ouverts à tout type de partenariats !

Et merci à toi.

(c) Sherdog.com / Kombat Sport / Crossfight

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En bonus track, une petite vidéo réalisée par la team Crossfight où l’on peut voir notamment Mickaël Lebout s’entraîner :