24 – saison 8

C’est avec une pointe de tristesse que la page 24 se tourne… mais pas trop. 24 Heures Chrono, série qui a révolutionné le récit narratif, s’est donc arrêtée en 2010 après 8 saisons de bons et loyaux services pour son héros passé à la postérité : Jack Bauer.

Une résurrection bien méritée pour Kiefer Sutherland et une série à la hauteur des moyens engagés, mais qui aura tout de même connu des essoufflements. Jusqu’à lentement justifier son arrêt, y compris pour les fans de la première heure, ayant reconnu qu’au-delà du concept, la lutte anti-terrorisme menée en temps réel et en une seule journée, a forcément des limites.

24 saison 8 est finalement une saison comme les autres : une bonne saison (toutes ne l’ont pas été) mais plombée par le poids de l’héritage des journées précédentes. Et le « déménagement » à New-York (après Washington pour la saison 7) n’aura pas suffit à la rendre originale. Donc oui, du terrorisme, des représentants officiels de haut niveau qui sont impliqués, de la menace nucléaire, de l’islamisme radical, du trafiquant russe, et bien sûr, bien sûr, des taupes. Le coup de la taupe, évidemment, après 8 saisons, on finit par s’en lasser. Surtout quand c’est encore la CTU qui se fait infiltrer, comme c’était déjà le cas dès la toute première saison. Ils sont vraiment mauvais les Américains dans leurs cellules anti-terrorisme. Au moins la technologie, elle, continue de progresser, et cette saison 8 fera la part belle aux drones de reconnaissance, ces petits engins volant pilotés à distance.

New-York donc. Plus précisément le siège de l’ONU où va se dérouler la signature d’un traité de paix historique entre les Etats-Unis, la Russie, et la république islamique du Kamistan. Ne cherchez pas le Kamistan sur une carte, c’est évidemment un état fictif inventé pour ne pas froisser un véritable état en l’accusant d’héberger des terroristes (on prend un peu moins de pincettes avec la Russie, notez). Jack Bauer, retiré du service, va se retrouver à nouveau impliqué de façon personnelle dans une histoire mêlant bombe atomique, islamistes, russes, taupes, président des USA qui agit dans l’ombre, etc. Au moins cette fois les Chinois sont tranquilles.

C’est plutôt du côté du casting que 24 saison 8 a mis les petits plats dans les grands. Deux anciens de Battlestar Galactica font leur entrée : l’excellent Callum Keith Rennie, et Katee ‘Starbucks’ Sackhoff. Nous aurons même droit à un Michael Madsen dans le style « louche et nonchalant » pour lequel il est inégalable. Mais le vrai personnage révélé par cette saison 8 sera celui de Cole Ortiz (Freddie Prinze Jr.) en bon lieutenant intègre du héros, à la hauteur de l’inébranlable Chloe O’Brian (Mary Lynn Rajskub). Du côté des déceptions, il y a Elisha Cuthbert (sans surprise non ?) mais surtout Mykelti Williamson en directeur de la CTU de New-York, assez peu emblématique.

Voilà, c’est donc la fin d’une époque. Ne vous attendez pas à une apothéose, puisqu’après la série, le film était toujours en projet. La saison 8 sera conclue de la même façon que le reste, honorablement. Le portage sur grand écran sera-t-il le point d’orgue de l’ère 24 ? Une chose est sûre : le nom de Jack Bauer restera encore longtemps inscrit au registre des héros modernes.

3.5 / 5
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