24 – saison 7

Nouvelle dure journée pour Jack Bauer, 4 ans après la saison 6 rocambolesque mais surtout dans la succession du préquel Redemption. Nous sommes cette fois à Washington D.C., au Sénat américain, où notre héros est auditionné pour être jugé de ses actions passées (et surtout ses actes de « torture »). Mais Jack de toute façon, ne regrette rien, et il a bien raison.

C’est le FBI qui va sortir Jack de son audition au Sénat : ils ont besoin de lui, car la nouvelle menace terroriste qui plane sur la fraîchement élue présidente des Etats-Unis (Allison Taylor, une femme donc: encore une fois 24 est en avance sur son temps) est en lien avec un pays d’Afrique ravagé par la guerre civile (le Sangala) et un personnage bien connu de Jack Bauer : Tony Almeida. Supposé décédé dans la saison 5, voici l’un des rôles les plus anciens de la série qui refait surface. Et il n’est pas le seul : on retrouve également avec plaisir Bill Buchanan et Chloé O’Brien (fidèles alliés), mais également… Kim Bauer, la fille de Jack, dont le personnage divise depuis toujours les fans. Et ça ne risque pas de s’arranger.

Jack Bauer est à Washington, et ça se voit.

Jack Bauer est à Washington, et ça se voit.

La saison 7 de 24 a le mérite d’exposer deux menaces peu abordées dans les saisons précédentes, ce qui fait que ce renouveau est bénéfique à la série. D’une part, nous avons donc cette pression venue d’Afrique, inédite, qui va même aller jusqu’à l’attaque de la Maison Blanche et la prise en otage de la présidente (il fallait oser). D’autre part, il y a la menace interne, celle des patriotes américains qui se manifeste au travers des sociétés privées de sécurité. Avec un Jon Voight en grande forme dans son rôle de Jonas Hodges, patron d’une armée privée au service du gouvernement dont les agissements s’avèrent douteux. Enfin, comme toujours (malheureusement) 24 joue encore trop sur ses « gentils-qui-sont-méchants-qui-sont-gentils » (ou l’inverse). Les mêmes ficelles à rebondissement finissent par lasser plutôt que surprendre.

La dernière grande nouveauté de cette saison 7, c’est l’état de santé du héros: Jack Bauer est au plus mal dans cette histoire, et ce n’est pas la torture qui est en cause (filon épuisé: on l’a déjà vu malmené tant de fois sans qu’il craque) mais un virus mortel auquel il est exposé. Et les scénaristes ont bien joué le coup puisqu’ils ne nous annoncent pas de miracle. Cependant, avouons-le, un Jack Bauer au plus mal pour mener l’enquête, ça nous fiche un coup. C’est tout une conception du super-héros moderne indestructible qui est remise en cause, et c’est un peu pour cela que l’on regarde 24 (et que l’on reste fan après toutes ces saisons parfois vraiment improbables).

Pas de mystère: une saison 8 est prévue, donc on ne vous trompera pas sur l’issue de la saison 7. Pour autant, certains doutes planent encore, alors on ne peut que souhaiter une suite toujours d’aussi bonne qualité, avec une inventivité scénaristique équivalente, tout en restant plausible. Et oui, c’est dur; c’est peut-être aussi pour cela que l’on reste tolérant vis-à-vis de 24 au fil des saisons, car il y a un sacré travail d’écriture et de réalisation derrière.

3 / 5
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