Stranger Things – saison 2 : l’histoire sans fin

Retour dans la petite ville de Hawkins, dans l’Indiana. Une année s’est écoulée depuis Stranger Things saison 1, la mystérieuse disparition de Will Buyers, la non moins mystérieuse apparition d’Eleven, et cette sympathique bande de trublions s’improvisant héros de jeu de rôle pour sauver leur ami des forces du Mal, avec un grand M.

Retour à Hawkins donc, où rien n’a vraiment changé. Le laboratoire est toujours là, notre bande de trublions aussi (sauf Eleven, qui a sa propre intrigue pendant plusieurs épisodes). Quelques nouveautés néanmoins : une jeune fille « trop cool » débarque au collège des garçons (c’est Max, affublée d’un grand frère détestable) et Joyce, la mère de Will, s’est trouvée un compagnon (c’est Bob).

Et là BIM, devinez quoi : le Mal n’est jamais vraiment parti, il est même carrément de retour, pour nous jouer de nouveaux mauvais tours, et sa cible préférée sera Will, encore. L’Upside-Down (monde à l’envers) a profité du calme pour se propager en toute discrétion, et n’attendait plus que son heure ; c’est maintenant.

Stranger Things 2 : on prend les mêmes, on en rajoute quelques-uns pour remplacer ceux qui sont morts dans la saison 1, et on recommence. Mais c’est tout et c’est bien là le problème. D’une manière générale, l’intrigue principale est un copié-collé de ce que l’on a vu précédemment. Parce que ça a plu au spectateur. Parce que Netflix. Parce que l’algorithme.

Pour satisfaire son public, Stranger Things ne reculera devant rien, cédant par exemple à une romance réclamée par les fans et tellement prévisible entre la fille populaire et le garçon socialement coincé, qui évidemment ne fait absolument rien avancer à l’intrigue. Tout comme les multiples références à l’univers fantastique des années 1980, qu’il serait vain de lister, qui sont toutes certes admirablement trouvées et réussies, mais qui ne servent qu’à passer le temps.

Car l’histoire, la vraie, le scénario quoi, pourrait tenir en trois fois moins d’épisodes que la saison n’en propose. On est berné, en beauté, par l’ambiance, les personnages, les dialogues ou les intrigues secondaires. La trame principale n’en demeure pas moins extrêmement légère, et répétitive par rapport à la saison 1. C’est dommage, car à moins de vouloir faire un hommage ultime au film « L’histoire sans fin » (1984), Stranger Things se met déjà à tourner en rond.

2.5 / 5