Sons of Anarchy – Saison 6

Terrible sixième année pour les bikers de Charming. Terrible, car sans issue. Une saison qui restructure la série après quelques années d’errance, de doutes, avant d’entamer une septième et ultime virée…

Les motards de SOA (pour simplifier), c’est un gang de frères de la route, cherchant le salut au bout du chemin. Un salut pas forcément pacifique ni vertueux, mais nos barbus tentent de survivre dans leur monde de trafics en tous genres, tout en gardant un oeil sur une porte de sortie. Du moins, c’est la philosophie de Jax (Charlie Hunnam) depuis le départ, et a fortiori depuis qu’il a pris les commandes du club. Et de la série, puisqu’après plusieurs années difficiles (une saison en Irlande, d’autres moins bonnes…), SOA entreprend un grand ménage. Non sans mal, ni victimes (collatérales ou directes). On veut nous faire comprendre que rien ne se répare gratuitement, et les Sons doivent assumer leur côté bandits. Cela offre quelques grandes scènes, quelques départs marquants au prix de bains de sang sans concessions visuelles.

SOA fait partie de ses séries noires et adultes qui ne s’encombrent pas beaucoup des détails. Sutter parvient à livrer une saison en deux parties qui ouvrent largement sur un grand final forcément desespéré, une des meilleures années du show depuis sa création, avec son lot de surprises et une utilisation de ses personnages assez intelligente. A l’image d’une Amérique plongée en pleine désarroi, les Sons n’auront pas de repos si tôt. Et même avec toute la meilleure volonté du monde, ils doivent assumer leur historique. On les suit de près, roue dans roue, jusqu’à voir leur crépuscule arriver.. On comptera les corps à la fin.

4 / 5