Occupied – saison 1 : et la Norvège entre en résistance

Qu’arriverait-il dans notre pays en cas de crise politique grave ? Si cette question est plus que jamais (tristement) d’actualité, la série scandinave OCCUPIED s’en empare avec beaucoup d’intelligence pour livrer une vraie fiction politique basée sur le « et si ? » qui plonge la Norvège dans un grand dilemme.

Aujourd’hui. Le premier ministre norvégien annonce avec joie le passage de son pays à une nouvelle énergie, abandonnant l’exploitation du gas et du pétrole. Après des années d’efforts, son pays mène le combat pour sauver la planète. Seulement voilà, l’Europe se sentant en danger autorise la Russie à prendre le contrôle des exploitations norvégiennes, forçant le gouvernement local à changer de politique. Au milieu de tout cela, nous suivons différentes parties, politiques, policières ou citoyennes, qui vont devoir subir la domination russe dans le pays.

Ancré dans un scénario plausible (mais largement dénoncé par la Russie au moment de la diffusion norvégienne), OCCUPIED arrive dans un contexte particulier. On frémit en voyant l’escalade dans la série, qui passe de tensions politiques à des réalités obscures. Le gouvernement norvégien est piégé, les russes s’invitent en force, mais le principal semble éviter. Encore qu’il faudra 10 épisodes pour savoir si oui ou non le pays sombrera dans un conflit sans fin.

OCCUPIED n’oublie pas son statut de fiction, et livre un polar tendu où nous suivons les protagonistes dans leur course contre la montre (à chaque épisode) pour tenter de régler au mieux les tensions. Les alliés ne sont pas toujours très fidèles, les ennemis pas ceux que l’on croit. Conjuguant avec merveille une certaine réalité (la présence d’une Union Européenne pas si amicale, des Russes déjà passés en Ukraine…), OCCUPIED est un thriller politique avec de vrais morceaux de bravoure, que ne renierait pas 24 et Jack Bauer sur certains points. Un vrai grand moment de série européenne, qui ne demande qu’à trouver une suite.

5 / 5