Iron Fist – saison 1 : premier faux pas pour le tandem Marvel / Netflix

Lorsque Marvel a annoncé voici plusieurs années son line-up de séries Netflix, l’excitation était à son comble : une vraie vision sur la durée (4 séries + la réunion des 4 héros), et l’occasion de propulser des univers moins populaires chez un diffuseur connu pour ses productions de qualité. Force est de constater qu’à la 4e livraison (5 si on compte 2 saisons de DAREDEVIL), la formule s’essouffle fortement.

DAREDEVIL et JESSICA JONES, malgré quelques baisses de régime, sont plutôt bien passés. LUKE CAGE récemment n’aura pas totalement convaincu mais aura fini en beauté. Pour IRON FIST malheureusement, ça commence mal et ça finit pire. Le superhéros mystique des comics devient un adolescent en retard, revenant après une absence de 15 ans pour reprendre les rênes du groupe familial. Ambiance ARROW donc, à la différence que Danny Rand n’est pas un archer hors pair, mais supposément un maître des arts martiaux qui est doté d’une force mystique logée dans son poing : l’Iron Fist. Loin de cette image, la série décrit un jeune homme perdu et peu réfléchi (malgré son entraînement de 15 ans dans un monastère perdu) qui n’aura jamais raison tout au long de la saison.

Tentant de construire un monde de faux semblant où les amis du héros sont devenus ces ennemis, où La Main (l’ennemi de nos héros Netflix depuis DAREDEVIL) continue son travail de sape, IRON FIST se prend clairement les pieds dans le tapis avec ses intentions maladroites, ses techniques de production hasardeuses (hop un voyage en Chine expédié en deux décors anonymes) et son absence totale d’intégrité scénaristique. En réalité on n’y croit pas : ni au héros censé être un maître suprême, ni aux intrigues particulièrement faibles, ni aux seconds rôles inintéressants. Comme pour mieux pallier à l’attente vers son combo THE DEFENDERS, Netflix a cru bon de « combler » avec cette dernière introduction. On conseillera plutôt de lire les comics.

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