Real Humans : 100 % humain

La Suède, nouveau pays du genre ? Après le succès de son MILLENIUM, le pays nordique livre une vraie série de science-fiction en phase avec notre époque et nos rêves androïdes. Une vraie série avec suffisamment d’intelligence et de fond pour y creuser un peu plus.

Série d’anticipation, REAL HUMANS (on vous passe le titre suédois) se pose la question : que se passerait il si, dans un futur très proche, des androïdes étaient devenus de parfaits assistants de vie ? Métiers de fond, aide à domicile, etc… Toute une gamme de robots humanoïdes et programmés ont envahis nos vies, avec le lot habituel de passionnés et de mécontents. Tout est normal, jusqu’au jour où on découvre certains Hubots (donc) devenir indépendants et autonomes. Nous ne sommes pas loin des classiques d’Asimov ou de Bradbury, si ce n’est que la série se positionne dans un réel très proche. Repassant en revue les thématiques de problèmes raciaux et ethniques, REAL HUMANS ne fait pas toujours dans la subtilité mais parvient à convaincre en délayant son discours tout au long des 10 épisodes de la saison.

Il n’est jamais évident de trouver l’équilibre, et de ne pas tomber dans le ridicule de situations un peu insensées. Intégrant les robots à son histoire, REAL HUMANS est plus une chronique sociale qu’une série de pure science-fiction. Avec des choix astucieux mais risqués (de vrais comédiens pour camper les androïdes), les suédois ne font pas dans la facilité mais dans l’efficace. Et ça fonctionne. Diluant le récit entre la traque des Hubots, une famille classique prise au milieu de la poursuite et les flashbacks expliquant les raisons de tout ce capharnaüm, REAL HUMANS parvient à installer sa propre mythologie et en jouer rapidement. On l’a dit : efficacité, loin des ratés à l’américaine voulant à tout prix imposer un faux suspense et de l’action. Voilà déjà une série bien installée avant d’entamer sa seconde année.

3.5 / 5