Californication – saison 7

On arrive après (la fin) de la bataille : la série CALIFORNICATION s’est arrêtée en juin dernier, après 7 ans de bons et loyaux services. Et c’est une bonne nouvelle, tant les aventures d’Hank Moody (une nouvelle vie pour David Duchovny après X-FILES) ne cessaient de se répéter et s’engluer dans un presque quotidien dévastateur.

C’est une douce ironie pour ce portrait d’écrivain nonchalant, alcoolique et sexuellement très tenté. Les dernières années du show ressemblent à une descente aux enfers de l’ennui et d’une absence de surprises épisode après épisode. Moody continue de se perdre en alternant moments de lucidité et éternelles mauvaises habitudes, sans jamais vraiment choisir une direction. Si les premières saisons s’avéraient plaisantes à suivre, autour de cette perdition au coeur de Los Angeles (où New York résonnait presque comme un havre de paix et d’intelligence), l’aventure ne méritait finalement pas de s’étendre aussi loin.

Si Duchovny y était pour beaucoup, on était lassé et la dernière saison devait refermer l’histoire avec un maximum d’efforts. Peine perdue, on assiste à la mort lente d’une série qui n’a plus une once d’idées. Pour contrer le départ de certains comédiens (réguliers ou guests), les scénaristes sortent du placard un fils caché, histoire de mettre à bas ce à quoi Moody tient le plus : sa famille. Après plusieurs saisons où celle-ci était sa boussole, quoiqu’il arrive, le voilà désormais à devoir en découvrir une deuxième. Ceci serait une épreuve de plus, presque intéressante, si cela n’avait pas une allure de remplaçant de dernière minute.

A côté de cela, les seconds rôles tournent en rond, et on terminera sur une mise en abîme où Hank doit travailler sur une série télévisée (pour clairement payer son loyer, au détriment de l’artistique). Une saison en forme de renoncement, qui nous fera sans doute regretter un personnage haut en couleurs (que l’on apprécie ou non), mais permettra de dégager du temps pour découvrir de meilleures créations. Hank Moody, auteur maudit (un peu souvent par soi-même), salut !

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