Après avoir fait monté la pression l’an passé et une série de jolies vidéos, Woodkid (Yoann Lemoine au civil), artiste polymorphe, s’emparait du Zénith parisien pour une date importante après deux années d’une tournée mondiale marquée par la sortie de son album The Golden Age au printemps dernière. Forcément, pour l’artiste lyonnais c’était le retour « à la maison » et face à un public conquis d’avance.
Découvrir Woodkid en live, c’est un spectacle. Un show gigantesque et millimétré, spécialement pour cette date où un orchestre entier accompagnait Woodkid et ses propres musiciens. Un mélange des genres qui fonctionne pleinement pour du classique et de l’électro remixé avec sa propre recette. Projection géante et show de lumières blanches pour un live où l’artiste ne se positionne pas comme la tête d’affiche mais l’élément central d’un organisme vivant. Courant et sautant comme un enfant à qui on vient de faire un grand cadeau, Woodkid donnait le rythme de la soirée, rattrapé par une foule ayant mémorisée chaque titre de son album.
Pas fainéant, le spectacle (son, lumières, vidéo…) dure plus de l’heure trente traditionnelle, prouesse avec peu de titres en stock. Ponctuant son show, avant rappel, par une nouvelle chanson exclusive, Woodkid sait récompenser ses fans et se faire plaisir. Le chef d’orchestre de la soirée s’en retourne finalement en coulisses après un sérieux rappel et de nombreux remerciements, sans oublier ses musiciens. Générosité et talent, Woodkid a su faire le show au Zénith. Reste un soupçon de regret sur la trop grande propreté de l’ensemble, quelquefois rompue par certains titres plus forts, dansants. Et si Woodkid, et son premier album, n’en était qu’à une première étape ?
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