Troisième et dernier soir pour le Pitchfork 2015 (le 5e du nom), et peut être l’heure du bilan.
On est arrivé sous les notes sensibles de Father John Misty (et ses textes engagés), on aura tenté de suivre les Run the jewels dans leur battle de mots, puis apprécié les jolies compositions de Spiritualized ou Ratatat. Melting pot d’ambiance pour le festival américain expatrié en terre parisienne ; c’est une remarque récurrente, mais chaque année on passe d’un univers à un autre sans sourciller. Du rap au rock, de la pop à l’électro… Le Pitchfork cherche les tendances, et quelquefois les expose dans le désordre. On aura eu beaucoup de jolis moments pour cette édition 2015, sans véritable coup de coeur ni d’explosions sonores. Evidemment on repense aux évènements de 2012 avec M83 ou même Sébastien Tellier qui savaient plus que d’autres s’emparer du lieu pour y insuffler leur force.
Pour un festival d’automne, le Pitchfork nous assure un certain confort, au coeur de la grande halle de la Villette et ses concerts réglés (niveau horaire) à la minute. Cette année les files d’attente étaient même réduites devant les stands, un contraste saisissant alors que la jauge public annonçait complet. Dans l’ensemble on applaudira une organisation qui semble avoir trouvé ses marques et nous donne l’impression d’arriver en terrain connu (aucune grande nouveauté hormis la soirée Opening). L’heure de la (r)évolution ? Après 5 années pour s’installer, et devenir un rendez-vous de fin de saison important (il n’y a qu’à voir le nombre de spectateurs anglais ou américains…), le Pitchfork est peut être à la croisée des chemins : entre rester l’attraction américaine de fin de saison, ou devenir le rendez-vous européen de l’automne.
Il y a 44 autres articles à lire.