Déjà présent lors de la première édition du festival, Laurent Garnier repose cette année ses platines sur la majestueuse scène du Marseille Rock Island pour un DJ Set. Si le natif de Boulogne-Billancourt, considéré comme l’un des meilleurs DJ de la planète, n’a plus grand chose à prouver sur scène, il serait dommage de considérer sa présence comme anodine, tant sa prestation fut d’une qualité remarquable.
A son arrivée, la nuit était déjà tombée depuis un bon moment tandis que le vent faisait soudainement son apparition, venant refroidir les ardeurs d’une partie du public. Pas de crainte : Laurent Garnier sait s’y faire pour réchauffer les cœurs, n’hésitant pas à prendre le micro pour tester la foule. « Ce sont les gars du Sofitel qui vont être contents », annonce-t-il non sans provocation, faisant allusion à cet hôtel de luxe situé juste en face du site du festival. Effet garanti dans le public.
L’homme enchaine les titres, à forte tendance électro, sans aucun temps mort. Les beats claquent dans la nuit. Dans le public, les premières pertes sont signalées : des festivaliers roulent par terre, quand d’autres s’extasient devant la puissance des sons. La musique de Garnier est un shoot d’adrénaline qui, comme toute drogue de substance, a ses effets secondaires.
On pourra peut-être regretter la trop grande maitrise du set, ne laissant qu’une place minime au risque et à l’audace. Qu’importe, la performance est indiscutablement réussie, à en juger du délire de la foule. Cerise sur le gâteau, dans la dernière heure du show, Laurent Garnier fait monter sur scène une partie du public pour la faire danser à ses côtés. Le geste souligne l’amour du spectacle dont fait preuve le DJ de 47 ans, toujours partant pour foutre le waï, comme on le dit ici à Marseille.
Laurent Garnier dans son élément, et ça se voit.