AC/DC @ Stade De France ’10

On clignotait rouge et noir au Stade de France, ce Vendredi 18 Juin. Non pas que l’appel du Général soit oublié, mais c’était plutôt l’éveil du diablotin qui sommeillait en chacun des spectateurs venus assister au retour d’AC/DC à Paris (après Nice). Le mythique groupe australien rôde sa tournée depuis de longs mois, mais chaque passage ravive la flamme, dans un show très rodé et presque trop calculé mais le plaisir est là.

On ne le cachera pas, venir voir AC/DC tient plus de l’aventure dans une jungle exotique que de la promenade tranquille. Il faut commencer par arriver jusqu’au stade de France (en l’occurence), voir se rassembler lentement les dizaines de milliers de spectateurs qui tendent au même but que soi, pour ensuite patienter quelques heures avant d’admirer le spectacle. Non, vraiment, c’est un chemin de croix. Et qui se mérite, tant le groupe de hard rock vivant depuis près de 40 ans ne s’est pas essoufflé. Les frères Young dominent la scène sans pareil, offrant leur talent à une foule dominée bien avant la soirée, venue expressément pour le groupe. En deux heures (montre en main), AC/DC revisite son histoire, surfant sur les hits accumulés et le ton reconnu. Difficile de voir en ressortir les autres membres du groupe tant le chanteur et le guitariste trustent les premières places. Après deux premières parties plutôt timides, on voit donc débarquer sur scène cette cohorte de fervents clients du démon, à bord d’un train qui orne la scène. Ecrans géants (poupées en plastique géantes aussi), voilà le groupe qui imprime tranquillement sa patte, sans débordement aucun, ni réelle surprise. Reste donc la fête qui se déroule pour la foule, entre reprise des vieux standarts et concours de sous vêtements sur l’écran.

Et oui, venir voir AC/DC se résume aujourd’hui à un débarquement amical en famille ou entre amis, l’occasion de réécouter un groupe qui a de nombreux fans dans un stade qui lui est acquis. Un show très calculé, sans doute trop (mais difficile de faire autrement vu les moyens mis en jeu), qui régalera tout le monde si tenté qu’on ne soit pas réfractaire au groupe.