Youth Lagoon – The Year Of Hibernation

Quand rien ne va plus, quand les gens m’énervent, quand il fait trop gris, je m’isole et je mets l’album de Youth Lagoon à fond. Cet album est magique, il a une vertu prodigieuse : il transporte, presque « transplaner » comme on dit dans Harry Potter. Blague à part, The Year Of Hibernation est ce que la musique peut apporter de mieux sur le registre émotionnel. Une brillante petite oeuvre fragile qui nous vient d’un seul homme, Trevor Powers (c’est lui, Youth Lagoon) et qui offre des titres envoutants pour nous emmener loin… loin de tout.

The Year Of Hibernation se veut être un journal intime selon son auteur, et s’écoute comme tel, en une seule traite, comme si l’on découvrait par hasard le carnet personnel d’un inconnu et qu’il fallait le parcourir rapidement avant d’être démasqué. Cette urgence contraste évidemment avec la musique du disque : un piano, un peu d’électro pour quelques effets et rythmiques, et une voix venue d’ailleurs, magnifiée par des réverbérations qui enlacent complètement l’auditeur (casque de très bonne qualité ou installation sonore spatiale sont fortement recommandés lors de l’écoute).

Qu’il s’agisse de Posters, Cannons, 17 ou encore Montana (pour les plus marquantes), les pistes de The Year Of Hibernation s’enchaînent de manière tellement naturelle que l’on craint le sacrilège si l’on doit interrompre en cours de route. Assurément l’une des sensations de 2011.

5 / 5