SOHN – Rennen

Peut-on dire de Rennen ce que l’on avait déjà dit sur Tremors il y a deux ans ? « Tout ça pour ça ? ».

Vous pouvez trouver cela exagéré, injuste. Mais il manque de nouveau dans la production de SOHN un supplément d’âme qui ferait passer le disque au niveau supérieur. On apprécie l’originalité de Hard Liquor qui introduit l’album (très axé sur les beats). On apprécie les autres titres un peu rythmés comme Conrad, ou Proof qui flirte de façon claire vers James Blake et offre l’un des meilleurs titres du disque. On apprécie la voix de Christopher Taylor (le vrai nom de l’artiste) même si on aimerait qu’elle varie un peu plus au fil des pistes.

Mais de toute évidence Rennen demeure assez froid, encore. Certes, c’est de saison, et plus sérieusement c’est le style musical qui l’impose souvent. Cependant, les efforts ne sont pas tous au rendez-vous. Par exemple, SOHN semble rester sur ses boucles une fois qu’il les a trouvées, donnant une impression de tourner en rond (ce qui est le principe d’une boucle, c’est vrai). Dead Wrong ne décolle jamais (à l’inverse, Falling réussit). Primary tâtonne. Le reste n’arrive pas à sortir du lot.

Avec Rennen, SOHN nous rafraîchit la mémoire sur ses talents de producteur électro, qu’il n’arrive cependant pas à synthétiser de manière étendue sur un album. Homme de contributions, remixes et featurings, c’est justement ce qui manque à son disque : plus de variété, de voix, de collaborations. Et c’est possible !

3 / 5
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