On n’avait pas entendu reparler des canadiens depuis 2012, ils sont revenus lundi dernier avec leur 5ème album, Love Songs For Robots. Réputé différent des autres, et inspiré par la science et les robots, l’album ne surprend pourtant pas autant qu’on l’aurait espéré.
Premier constat : la première moitié de l’album est relativement réussie ; on y retrouve l’intensité des albums précédents, suppléée d’instruments discrètement dont on avait pas forcément l’habitude en écoutant les canadiens. Le très beau et éponyme Love Songs For Robots qui ouvre l’album, est clairement la meilleure chanson du disque. Même réussite pour les deux morceaux suivants. Après, les choses se compliquent . Un milieu d’album un peu mou, pas franchement marquant. Avec la relation robot/homme comme leitmotiv et thème récurrent de l’album, on attendait quelque chose dans la vague du fabuleux Software Slump de Granddaddy. Si on retrouve tout de même l’influence du groupe des années 90 sur Good Morning Mr Wolf, la comparaison s’arrête là. On trouve certes dans ce disque des structures complexes mais ce qui reste la véritable arme du groupe, la clé de voûte du projet, la voix de Patrick Watson. Cette voix, qui, quoi qu’il en fasse, parvient toujours à nous donner des vertiges et frissons. L’album est plaisant, mais on lui préfère son prédécesseur, le plus abouti Adventures in your own backward.
Patrick Watson se sert finalement de la même formule que sur ces précédents opus et même derrière quelques nouveautés, il nous ne livre pas l’album qui marquerait le tournant créatif du groupe. Pour autant, il s’écoute sans honte, et fera office, sans doute, de BO parfaite pour quelques soirées d’été.
3 / 5