Melodrama, le cru 2017 de Lorde est une belle réussite discrète

Elle fait de la pop sans en avoir l’air. Et sans en avoir l’air, Lorde, 20 ans, sort un deuxième album qui figure dans le haut du panier de l’année 2017. Melodrama — légèrement plus pop que Pure Heroine donc — recèle de trouvailles au niveau des refrains, capables d’envoler ou retourner un titre qui semblait tourner en rond. Ça le fait dès Green Light, qui n’en avait pas forcément besoin (gros single), mais surtout sur Sober ou The Louvre, autres morceaux « lourds » de l’album, judicieusement positionnés en début de disque.

Le défi est donc relevé assez tôt dans l’écoute, ce qui laisse de quoi apprécier le reste sans craindre de réelle fausse note. Cerise sur le gâteau, d’autres bonnes surprises comme Supercut attendant l’auditeur en fin de parcours. On retrouvera également quelques douceurs comme Liability qui rappellent que Lorde sait aussi toucher du côté de la ballade.

Avec Melodrama, la néo-zélandaise confirme en deux albums seulement un talent multi-facettes et poursuit son parcours sans se laisser influencer par les tendances. Discrète en promo, mais bien sonore en production, c’est une réussite.

4 / 5