Cela fait bien longtemps qu’un album ne m’avait pas donné envie de réécouter The Chemical Brothers, Hadouken! (lol) voire le premier album de Breton. C’est en tout cas la sensation perçue à l’écoute de Mess, nouvel album de Liars, un joyeux bordel comme son titre l’indique et sa pochette le laisse deviner.
Néanmoins, c’est un bordel parfaitement enchaîné. Les pistes de Mess se fondent les unes dans les autres pour ne faire finalement qu’une longue bande-son électro continue. D’autre part, il y a une réelle évolution de l’album : entre Mask Maker qui en fait l’ouverture, et Left Speaker Blown qui termine le disque, on peut aisément constater une avancée vers quelque chose de plus sérieux.
Il y a quand même des passages plus creux vers le milieu de l’album. Sans doute parce qu’un titre comme Pro Anti Anti, dont l’ambiance lorgne du côté de Rammstein (oui oui), ne laisse pas l’auditeur intact, et donne une sacrée claque aux morceaux qui doivent lui succéder. Les Californiens de Liars ont donc réussi le pari de l’album protéiforme mais cohérent. Ils ont juste un peu trop ouvert les vannes de leur créativité et raccrochent parfois les wagons de manière périlleuse.
3 / 5