Lana Del Rey – Ultraviolence

Ultraviolence. Un nom bien connu dans le monde de la musique (un nom de groupe, un titre de chanson de New Order, etc.) que n’aurait pas non plus renié Depeche Mode. Signe des temps — et du temps qui passe — c’est Lana Del Rey qui s’en empare pour son deuxième album.

Artiste façonnée pour son époque, Lana Del Rey en utilise à la perfection les codes. Le résultat est propre, conforme à ce que l’on attend, et obtient sans problème un sceau d’approbation lors d’un contrôle qualité. Pin-up vocale moderne, faussement mystérieuse, la jeune artiste oscille entre un sans-faute sur la forme et un sans surprise sur le fond. De la pop tout en séduction, souvent accompagnée au premier plan par une guitare électrique (Cruel World, Brooklyn Baby…) et en permanence menée par une voix langoureuse, presque fatiguée. On trouve aussi sur cet album une multitude de pistes similaires calibrées comme des singles (Shades of Cool, West Coast, Money Power Glory et son entêtant refrain) donnant à exploiter la mythologie de la starlette pendant encore de longs mois. Vintage, patriotique, borderline, autant de substance musicale que l’on peut facilement mettre en images pour donner un style et une marque de fabrique à l’univers « LDR ».

Car n’en doutez pas : Lana Del Rey et sa production apprennent. Ultraviolence est moins creux que Born To Die, bien que peut-être un peu plus rébarbatif. Il contient une véritable touche, une identité forte. Ce n’est pas encore suffisant pour sortir de grands albums, mais encore une fois, l’emballage est parfaitement réussi.

3 / 5
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