Kungs – Layers

Comme souvent, l’histoire commence par un tube, sorti de nulle part. En l’occurence This Girl, hit planétaire aux 150 millions de vues Youtube, bulldozer imparable et bande-son implacable en publicité ou en générique TV. Derrière le tube, un nom qui se propage : Kungs. Et derrière le nom, surprise : Valentin Brunel, jeune inconnu de 19 ans basé à Aix-en-Provence.

L’histoire est trop belle, on serait presque tenté de la réécrire pour en faire une sorte de Cendrillon moderne. Ce qui est certain à l’écoute de Layers, c’est que This Girl est loin de l’acte isolé. L’album comporte 12 titres dans lesquels se cachent d’autres hits en puissance, comme You Remain ou Wild Church.

Nous sommes donc là en présence d’un jeune talent pur qui a réussi à se faire connaître, ce qui n’arrive pas à tout le monde. Mais une fois la fusée lancée, difficile de l’arrêter. Layers est la démonstration que Kungs flaire l’air de son temps et peut se l’approprier, aussi bien pour retravailler des morceaux que pour se livrer à de la création. Les sifflements très tendances sur When You’re Gone, ou Bengalore Streets qui sonne comme du Major Lazer (Diplo si tu nous lis) en sont des preuves.

Dès lors, si 2016 est l’année Kungs, elle ne devrait pas être la seule. Loin de la comète éphémère, nous sommes en présence de quelque chose qui ne s’improvise pas, ne se fabrique pas, et pourrait durer longtemps : un sens inné de la tendance musicale, marque de fabrique des plus grands. On comprend déjà pourquoi Aix-en-Provence semble petit (mais pourtant si joli)…

4 / 5