Junip – Junip

Le trio suédois Junip est loin d’en être à son coup d’essai mais il semble que ce soit cet album éponyme — leur deuxième après Fields, en 2010 — qui leur confère une nouvelle notoriété notamment chez nous. Et il était temps de rattraper ce retard.

Junip nous sert de la folk intimiste admirablement portée par José González. L’artiste déjà connu en solo retrouve ses amis d’enfance et ils nous livrent ensemble 10 morceaux séduisants, comme autant d’appels à l’évasion. Cela démarre immédiatement avec Line of Fire, qui ne pourra décidément pas surprendre les fans de González. Une voix caressante, et une instrumentation parfaitement rodée autour des guitares, avec ses arrangements (violons, tambourins, sifflements…) subtils mais omniprésents.

Tantôt frais, tantôt un peu plus sombre (notamment sur la seconde moitié de l’album), Junip se déroule sans heurts. Vous avez là un parfait disque pour la sieste estivale (fermez les yeux et ce sont des cigales que vous entendrez sur le début de la dernière piste, After All Is Said And Done, promis). Et si Junip ne force pas sur le rythme dans son ensemble, il est clair que ses compositions, prises individuellement, se savourent sans retenue.

(Les 2 morceaux inclus dans cette critique sont téléchargeables gratuitement. « Enjaillez-vous », comme disent les Suédois)

3.5 / 5