Jlin et Black Origami ne parviennent pas à nous enchanter

Il nous arrive parfois d’aller à contre-courant. A contre-courant de critiques élogieuses et quasi-unanimes que l’on peut lire sur le deuxième album de la musicienne électro Jlin, nommé Black Origami. Quand Consequence of Sound y voit un disque remarquable, quand Pitchfork le compare à un discours épique sur les origines du Rythme et ses destinations, nous restons sourds et aveugles.

On n’y arrive pas. La démarche est bien là, facile à comprendre : Black Origami est en effet un formidable recueil de rythmes divers et variés, un ensemble de 12 titres instrumentaux comme autant de volumes d’une encyclopédie consacrée aux percussions. L’œuvre en elle-même est donc le fruit d’un travail méticuleux dans lequel chacun devra trouver la musicalité qui le contentera. C’est là que nous nous heurtons à une barrière, puisque la succession de beats, rythmes et claps ne parvient pas à provoquer l’adhésion. A cela s’ajoute un manque de renouvellement ressenti à l’intérieur de chaque morceau, qui freine un peu plus l’enthousiasme.

On aurait aimé rentrer dans le travail de Jlin, mais Black Origami, tout comme son prédécesseur, nous ferme ses portes malgré notre bonne volonté (je ne dirai pas « bienveillance », le mot est bien trop employé en ce moment). Un manque d’affinités qui nous met à l’écart des autres critiques, mais cela méritait d’être dit et d’apporter un peu de nuance.

1.5 / 5