Gorillaz – The Fall

Ayant déjà décroché de Gorillaz avec Plastic Beach, je n’attendais rien de son successeur à part une bonne surprise. Ce ne sera pas le cas avec The Fall.

The Fall, c’est avant tout une histoire, même si cela aurait pu également se définir comme un délire. Un album-concept, produit avec un iPad et diverses applications (20 au total). Et l’on constate avec une certaine ironie que le résultat est à l’image du produit d’Apple : limité. Les 15 titres qui composent l’album résonnent comme des bidouillages sonores avec des « effets » d’une simplicité repoussante (fondus, échos, réverbérations…). Seul fil conducteur mise à part la faible qualité de l’ensemble, la voix de Damon Albarn apparaît comme une bouée de sauvetage flottant sur l’océan de l’ennui. The Fall part à la dérive, et les quelques titres qui par un coup de chance étonnant sonnent joliment aux oreilles (Revolving Doors, Amarillo, Bobby In Phoenix) ne parviennent pas à sauver une oeuvre qui prend l’eau de toutes parts (oui, la métaphore aquatique revient naturellement dans cette chronique, allez savoir pourquoi).

Nous avons même de vrais gâchis, comme Hillbilly Man dont l’intro est pourtant magnifique, avant de sombrer dans la soupe électro-aseptisée omniprésente du disque. Que dire aussi de The Joplin Spider qui m’a totalement scotché par sa… nullité.

On ne s’éternisera pas sur The Fall, qui quelque part porte bien son nom, quoique The Fail aurait également fait l’affaire. Et si tout cela se résumait à une publicité pour l’iPad, ce serait une bien mauvaise publicité…

2 / 5