Franz Ferdinand – You Could Have It So Much Better

En 2005 sort le deuxième album de Franz Ferdinand : You could have it so much better. Voici la critique d’un rédacteur invité, Bugman (oui, comme la chanson de Blur).

J’avais décidé de prendre mon temps pour me faire une idée pour ce disque tant attendu. Attendu par le monde entier, fébrile, se demandant si Franz Ferdinand était le groupe d’une année ou le groupe de toute une époque. Perso, je penche vers la deuxième solution.

Les Franz Ferdinand ont de nouveau frappé un grand coup. You Could Have It So Much Better est un grand disque qui confirme que nous avons affaire à la relève, un groupe de grand standing qui sort vraiment du lot.
Ce 2e album relègue à mon avis tous les autres à une longueur (voire plus) derrière.

The Fallen
Excellente ouverture, genre : on est là pour remettre le couvert. Les paroles sont bonnes, ce qui est nouveau (il faut l’admettre) chez eux. Riff accrocheur, chœurs, rythme… On tient là le premier d’une nouvelle collection de tubes.

Do You Want To
LE single, calqué sur Take Me Out, avec changements de rythmes à répétition, paroles ironiques… Le tout qui donne une irrésistible envie de danser. Du pur FF même si ça n’est pas mon titre préféré.

This Boy
Grosse claque. La formule est plus compacte, ils jouent en formation serrée avec efficacité. Un peu pop, un peu disco… la voix d’Alex Kapranos est géniale. 2’20 super bien torchées.

Walk Away
On commence à être convaincu par le fait qu’ils savent faire des chansons. C’est efficace oui, mais on prend conscience aussi que le groupe progresse. Un titre comme Walk Away montre que leur musique prend de l’ampleur. Ballade pop mais entraînante. Ces garçons-là connaissent la formule magique.

Evil And A Heathen
Plus énergique encore, c’est le retour de la claque This Boy. Toujours plus fort : 2’05. De l’effet sur la voix d’Alex, petit flanger bien senti. Bon, bon.

You’re The Reason I’m Leaving
Celle-là aurait pu être sur le premier album, elle a un petit côté Darts Of Pleasure. Elle arbore la ‘FF touch’ avec fierté.

Eleanor Put Your Boots On
On est surpris d’entrée. Petit piano, guitare folk, chant… C’est une autre facette du groupe que cette ballade dévoile. Plus lent, mais on ne perd rien au change. On sent qu’ils ont écouté les Beatles. Cela confirme l’évolution.

Well That Was Easy
Plus classique. Elle prolonge le filon du premier album avec brio, toujours.

What You Meant
Bon riff, bonne mélodie, efficacité toute beatlesienne (ouais j’y reviens). Ils ont tout compris au hit. Un de mes préférés.

I’m Your Villain
Même chose : les guitares envoient de bons riffs, la basse idem, les chœurs sont encore top niveau. Les voix d’Alex Kapranos et de Nick McCarthy se mêlent bien. On sent qu’elle a déjà fait ses preuves en live. “See you later, baby, see you later” lancent-ils à la fin. L’humour est une chose que j’apprécie chez eux.

You Could Have It So Much Better
Le morceau éponyme est encore une gifle de moins de 3 minutes. Voix rageuse qui incite à se bouger : “Get up on your own, get up on your own”. C’est un disque positif, qui fait du bien par les temps qui courent. J’avais lu dans une interview d’Alex qu’il y avait dans ce disque un message optimiste, faut reconnaître qu’ils sont à l’opposé d’un Gérald De Palmas ou encore de Keane

Fade Together
A rapprocher d’ »Eleanor… » pour le piano et les arrangements, la petite réverb qui va bien avec l’atmosphère mélancolique de ce titre. Un morceau lent qui vient contredire ce que je dis juste au dessus mais non, c’est trompeur, le texte n’est pas si noir et puis il s’intercale très bien avant…

Outsiders

Excellente conclusion. Petits synthés pas trop envahissants, bonne basse et rythmique très dansante. Ca me fait penser à du Bowie. La fête est finie, semble-t-elle dire. Bon générique de fin…
Franz Ferdinand passe bien le cap du 2e album. Même recette avec ajout de nouveaux ingrédients. La mayonnaise prend toujours. Je suis prêt à parier qu’il vont continuer une carrière intelligente et qu’ils sont appelés à devenir énormes. Pourvu que ça dure comme dirait l’autre… Vivement le prochain !

3.5 / 5